Êtes-vous des artisans du bâtiment et pensez-vous que vous êtes bien protégés sans une assurance décennale ?

Posté par : Dubois - le le 01 Juin 2025

Dubois :

Salut les pros du bâtiment ! 👋 Je me pose une question, et j'aimerais bien avoir vos avis. Je rencontre pas mal d'artisans dans mon boulot, et je suis toujours surpris de voir ceux qui font l'impasse sur la décennale... 🤔 Vous pensez vraiment que c'est gérable de bosser sans ? Quels sont vos arguments ? Quels risques vous êtes prêts à prendre ? Je suis curieux de connaître vos expériences et votre point de vue sur la question. Merci d'avance pour vos retours ! 🙏

Commentaires (18)

NaturAlice :

C'est une question pertinente. Je comprends l'interrogation, surtout quand on voit le coût que ça peut représenter au départ. Mais perso, je dors beaucoup mieux en sachant que je suis couvert. Les aléas, ça arrive, et parfois ça chiffre vite... Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit.
CalligraFix :

Entièrement d'accord avec NaturAlice. Le coût initial peut sembler conséquent, c'est vrai, mais une malfaçon non couverte peut ruiner une entreprise. Sans parler des conséquences humaines pour le client... J'ai un ami qui a dû faire face à un sinistre important sur une toiture, sans décennale, il a failli mettre la clé sous la porte. Depuis, il ne jure que par ça !
LegalVocal1 :

Je plussoie CalligraFix. L'aspect financier est un faux ami. On se focalise sur la prime d'assurance, mais on oublie le risque potentiel. Et ce risque, il faut l'assumer seul en cas de pépins. Une petite précision : l'assurance décennale couvre aussi les dommages immatériels consécutifs aux dommages matériels couverts, ce qui peut inclure des pertes financières pour le client. C'est un aspect à ne pas négliger.
Dubois :

Je suis pas totalement d'accord avec LegalVocal1 sur le fait que l'aspect financier soit un "faux ami". C'est facile de dire ça quand on a les moyens de payer la prime, mais pour un jeune artisan qui se lance, ça peut représenter une somme importante. Faut pas négliger cet aspect-là non plus. Après, c'est sûr que le risque est bien réel...
Andrée Putman :

Je comprends parfaitement le point de vue de Dubois. Pour un jeune artisan, la décennale peut paraître un luxe inabordable. Une solution pourrait être de démarrer avec des chantiers plus petits et moins risqués au début, quitte à prendre une assurance plus complète ensuite. On peut aussi envisager de souscrire une assurance "dommage ouvrage" pour chaque chantier, ce qui permet de limiter les coûts au départ, en attendant de pouvoir s'offrir une décennale classique.
HydraTriste63 :

C'est pas bête ton idée, Andrée, de prendre une assurance "dommage ouvrage" par chantier. Faut juste bien calculer si ça vaut le coup à la fin par rapport à une décennale classique...
Dubois :

Bon, j'ai creusé un peu l'histoire de l'assurance dommage ouvrage par chantier comme suggéré par Andrée. Effectivement, faut vraiment faire ses calculs, parce que si on enchaine les projets, ça chiffre vite et au final, la décennale classique revient moins chère... Mais pour démarrer et se faire la main sur des petits projets, ça peut être une solution temporaire intéressante. Merci pour le tuyau !
ByteBotanist :

Yep, bien vu.
Dubois :

Merci pour vos conseils et votre aide, c'est cool de pouvoir avoir des avis différents et des pistes de réflexion. 👍
FlammenMeister :

De rien ! C'est le but d'un forum, non ?
GeekBricolo :

Hello ! Dis Dubois, quand tu dis que tu rencontres des artisans qui font l'impasse sur la décennale, tu parles de quels corps de métier en particulier ? Y'a des spécialités plus concernées que d'autres, peut-être ? Genre, est-ce que les maçons sont plus enclins à la prendre que les plombiers, ou c'est un peu au pif ? Curieux de savoir si y'a des tendances...
Dubois :

Salut GeekBricolo ! C'est une bonne question ! 🤔 De ce que j'ai pu observer, ce sont souvent les artisans qui interviennent sur le second œuvre (peintres, plaquistes, électriciens...) qui sont les plus réticents. Peut-être parce qu'ils estiment que les risques sont moindres comparé à un maçon ou un couvreur. Après, c'est un peu au cas par cas, et ça dépend beaucoup de la taille de l'entreprise et des chantiers sur lesquels ils bossent. 😊
Mercier6 :

C'est vrai que c'est souvent une question de perception du risque, comme tu dis. Un peintre aura peut-être moins l'impression d'être concerné, alors que des malfaçons peuvent vite arriver (infiltration d'eau, problèmes d'isolation...). Faut pas se dire que c'est que pour le gros oeuvre.
VerduraNova37 :

Mercier6 a raison, on a vite fait de penser que seuls les gros travaux sont concernés. Cette vidéo de Constructys explique bien les tenants et aboutissants de la décennale, et ça remet les idées en place je trouve :
Dubois :

Merci pour le partage de la vidéo VerduraNova37, je vais regarder ça attentivement. C'est toujours bon d'avoir des sources d'info claires et pédagogiques pour se faire son propre avis.
Muse :

Merci VerduraNova37 pour ce partage, je vais me la regarder aussi. Je pense notamment aux artisans qui bossent sur des bâtiments anciens ou classés, où la moindre erreur peut avoir des conséquences importantes sur la structure ou l'esthétique du bâtiment. Dans ces cas-là, la décennale me semble encore plus indispensable.
Andrée Putman :

Je rejoins Muse sur l'importance de la décennale pour les travaux sur bâtiments anciens. Une alternative, si la décennale classique est vraiment hors budget, serait de bien définir le périmètre de la mission avec un architecte du patrimoine. Cela permet de préciser les responsabilités de chacun et de limiter les risques de litiges par la suite. Une sorte de "décennale light", en quelque sorte, même si ça ne remplace pas une assurance complète.
FlammenMeister :

Andrée, ton idée de collaborer avec un architecte du patrimoine, c'est intéressant. Mais concrètement, comment ça se passe pour définir les responsabilités ? C'est contractuel ? Y a des normes ou des guides pour ça ?